CD Ensemble InterContemporain - Dossier de presse

           

puce « Voici un disque important, mieux un passage. Philippe Hurel y fait un premier bilan de son œuvre et esquisse la direction qu’il prend. Passé par Ivo Malec, la Villa Medicis et l’Ircam, il s’est vite affirmé l’un de nos plus solides compositeurs (…). Et voici Philippe Hurel généreux, et délicat, savant et goguenard. Il existait déjà un enregistrement de Pour l’image. (…). Voici la pièce métamorphosée. La meilleure qualité de l’interprétation, toute en grâce et sans froideur en est la cause, autant dune curieuse alchimie qui veut que les pièces de Hurel se bonifient d’elles-mêmes - toujours l a gourmandise. La progression, celle du contrepoint, de la polyphonie, du système spectral s’y épanouissent, avec leur corollaire le motif, la transition, la variation et même la réminiscence. Opcit, pour clarinette (1993), reprend dans cet esprit le parti d’Eolia (1982). L’énergie décuplée par l’ordinateur et le savoir faire, Hurel y multiplie les contraintes et compacte le son jusqu’à l’étouffement. C’est là qu’il s’est mis en danger. Six miniatures en trompe-l’œil (1991) retravaillées à la même période tente conjurer cet étouffement rythmique pour écarter la monotonie spectrale. Ce nouvel enregistrement témoigne d’une maturation qui s’affirme de concert en concert.Le disque ne nous donne pas la suite de l’histoire, telle que l’a livrée un concert du 14 janvier dernier à la Bibliothèque Nationale. Je vous en livre des bribes (…). Il y aura Pour Luigi où Philippe Hurel se livre en vingt minutes à une impressionnante décantation, splendide relecture du contrepoint. C’est là le vrai tournant. Hurel est plus que la musique : une aventure…Les biographes auront de quoi raconter.

Jean Vermeil - Répertoire du disque compact 1994

puce « La musique de Philippe Hurel est essentiellement sympathique,dans ce sens qu’elle invite l’auditeur à en suivre le déroulement et sue ses couleurs chatoyantes, ses sonorités souvent cristallines séduisent l’oreille. Ses arêtes ont vives, sans dureté : en somme, une musique très « française » dans la tradition de Debussy et Ravel à travers le prisme de Boulez , Messiaen et Murail. Quand l’ électronique s’en mêle, comme dans Leçon de choses, elle est si bien intégrée quelle prolonge seulement la magie sonore à laquelle le compositeur nous a habitué par ailleurs. (…) La pièce la plus remarquable est sans doute Pour l’image qui parcourt en douze minutes une évolution organique sans faille. C’est une partition entendue et imaginative (…) Des œuvres aussi peu rébarbatives gagnent à être fréquentées.

Gérard Condé - Le Monde de la Musique 1994

 

© 2007-2010 - Philippe Hurel et Gilles Pouëssel